Prévenu par un de mes domestiques, j'accueillais le pape dans mon bureau, lui montrant directement mon agacement mais ma volonté de discuter.
Votre Sainteté, je suis ravi que vous ayez accepté mon invitation malgré le fait que vous savez que je ne porte pas l'Église dans mon cœur. Je vous en prie prenez place.
Je lui désignais un fauteuil non pas celui en face de mon bureau mais un des deux trônant à côté d'une table basse. JE fis signe au domestique de nous laisser, personne n'avait besoin d être témoin de la conversation qui allait suivre. Je savais qu'il avait besoin d'hommes pour relancer son armée, et il avait semble-t-il besoin de Roland, ce serait mon point d'approche. J'avais toujours une idée derrière la tête, il allait le découvrir. Je m'asseyais à mon tour, après lui avoir servi une coupe d'un de mes vins les plus précieux, un de ceux que je gardais pour les invités particuliers et il en faisait partie. Le jeu de séduction commençait.
J'ai appris par la bouche de Monsieur Valis que vous lui avez proposé une place honorable dans votre armée, vous me l'avez d'ailleurs confirmer en taverne, comme vous le savez je ne suis pas franchement heureux à l'idée de le voir s'éloigner de moi. Je suis sur que vous me comprendrez. Tout le monde pense qu'il s'agit simplement de mon garde du corps, mais aujourd'hui, bien malin celui qui pourrait dire, ce que Roland représente vraiment pour moi.
Je portais à mes lèvres la coupe que je m'étais servie afin de rafraichir mon gosier.
D'ailleurs, bien idiot celui qui oserait s'attaquer à moi. Avez-vous entendu parler des rumeurs qui courent à mon sujet?
Reposant ma coupe sur la petite table, je lui laissais la parole. Je pense qu'il allait comprendre à quel genre d'interlocuteur il avait à faire.